Épisode du 18/01/2023

J’ai toujours consulté avec une grande attention le DOWN BEAT Readers Poll,

pour sa 87 ème édition, les lecteurs de la plus célèbre des revues exclusivement consacrée au jazz élisent leurs chouchous de l’année et font entrer quelques autres dans la légende du Hall Of Fame, tout un programme…

C’est le pianiste Kenny Barron qui a désormais son siège dans le Temple de la Renommée, le contrebassiste Christian McBride est quant à lui l’artiste de l’année ; les autres catégories s’incrémentent, groupes, compositeurs, arrangeurs et tout le panel des instrumentistes, à chacun de se faire son propre classement… Mais, et ce n’est pas la première année, bien que n’ayant pas sorti de nouveau disque depuis 2020, la compositrice et arrangeuse Maria Schneider est lauréate pour trois catégories : big band, compositeur, arrangeur. L’occasion évidemment de l’écouter à nouveau et j’ai choisi de vous faire revivre l’expérience historique de sa collaboration avec David Bowie.

Et son mentor affirmé, assumé et revendiqué : l’actualité du disque pour un enregistrement inédit réalisé le 26 décembre 1986 à Hambourg par Gil Evans à la tête de son formidable orchestra qui une fois de plus réserve de grandes surprises évidemment suggérées par la liberté que l’arrangeur donnait à ses solistes de première bourre et notamment le guitariste Hiram Bullock particulièrement sollicité. J’ai sélectionné le titre le plus inattendu du concert, mélange/fusion du There Comes A Time de Tony Williams que Gil Evans revisitait régulièrement et du hit Birdland de Joe Zawinul inattendu pour son répertoire.