Épisode du 01/02/2023

L’occasion m’est donnée une fois de plus de vous faire découvrir quelques exclusivités, en quasi primeurs…

Elles nous arrivent de ces contrées où le jazz a trouvé comme un repos privilégié, non pas un refuge d’anciens combattants mais plutôt un creuset où la création fait partie des musiques actuelles.

Et tout d’abord du Canada et du Québec tout particulièrement : de cette pianiste je ne savais pas grand-chose si ce n’est qu’elle aime Bill Evans, qu’elle a eu entre autres, Kenny Barron pour professeur et qu’elle a joué notamment en duo avec Chick Corea et Joanne Brakeen. Lorraine Desmarais, puisque c’est elle, a obtenu un nombre impressionnant de distinctions depuis 1984 pour le Prix Yamaha du Festival International de Jazz de Montréal qui a ainsi boosté sa carrière internationale, mais curieusement très peu présente en France. Elle a beaucoup enregistré pour ses projets ou en sidewoman recherchée et pas seulement dans l’univers du jazz, mais aussi dans celui de la musique dite classique. Elle est compositrice, arrangeuse aussi et professeur à son tour, ses disques sont presque introuvables chez nous, il faut se contenter de YouTube ; jusqu’à ce que je puisse enfin la voir cet été pour un concert unique de l’été des festivals, n’est-ce pas curieux Mesdames et Messieurs les programmateurs ? De son dernier projet avec son trio devenu régulier et de celui qu’elle a mené avec son big band vous aurez quelques échos sonores.

Et il y a la Suède, la Finlande, le Danemark, elles aussi terres d’accueil de beaucoup des musiciens américains qui ont trouvé là-haut la quiétude et l’écoute. Et les émules deviennent aussi de grands improvisateurs sur qui la communauté du jazz doit assurément compter. C’est le cas notamment de la saxophoniste danoise Christina von Bülow, une carrière de plus de trente ans et en 2022, elle est devenue le deuxième musicien non Suédois à recevoir le prix Lars Gullin, icône du jazz suédois. Pour son nouveau projet « Il pleut sur ma ville » qui met en musique, entre autres, des textes du poète fino-suédois Ake Frandell et pour les dire/chanter elle a fait appel à la voix de Claes Janson, comme une espèce de Tom Waits suédois…

Il y a quelques mois déjà, la chanteuse Catali Antonini nous a fait partager quelqu’un de ses états d’âme, de ses amours avec son nouveau projet d’un « Océan Sonore » ; la sortie officiel et ses concerts de promotion sont en cours mais, le 3 février, au Sémaphore d’Irigny c’est autour de son projet d’un « jazz aux airs méditerranéens » qu’elle a réuni un beau trio avec Wilhelm Coppey, Pascal Berne et Yvan Oukrid, de « Parole » il sera question mais pas que…

La cerise sur les gâteaux : les vocalises étourdissantes de la chanteuse australienne Jo Lawry avec la contrebasse de Linda May Han Oh et la batterie d’Allison Miller sur le célébrissime 317 East 32nd Street de Lennie Tristano.

Pour la cinquième de l’année :

  • · Faith – Sixun
  • · Le Président aime Chick – Lorraine Desmarais trio
  • · I februari – Claes Janson & Christina von Bülow
  • · Un ano de amor – Catali Antonini
  • · Förbön - Claes Janson & Christina von Bülow
  • · Bolero romantico – Lorraine Desmarais big band
  • · 317 East 32nd Street – Jo Lawry
  • · Reggae Do! - Lorraine Desmarais big band
  • · Jam Session – Lorraine Desmarais trio
  • · Parole Parole – Catali Antonini
  • · Pondicergy Airlines – Stéphane Edouard