Épisode du 08/11/2023

Une météo toujours aussi capricieuse, le froid, les pluies et les vents apportent encore avec eux des torrents de nouveautés…

C’est autour de THIS WOMAN’S WORK, son dernier projet, enfin, le précédent datait de 2020 que la sélection va graviter… Maria Pia de Vito est l’une de mes chanteuses préférées, de celles qui m’envoie les plus belles émotions de l’âme, elle est définitivement sur mon podium. D’originalité et de personnalité elle est très généreusement pourvue, sa connaissance encyclopédique des voix et son immense technique la distingue définitivement. En mentor revendiquée, elle dirige un gang électrique de jeunes musiciens italiens, certains sont sûrement passés par l’un ou l’autre de ses ateliers et méritent en tous les cas l’écoute qui s’imposent : à la trompette et dans ce contexte, Mirco Rubegni est une évocation de Miles, à la guitare Giacomo Ancillotto, aux basses, il est déjà connu pour ces multiples collaborations et albums personnels Matteo Bortone et à la batterie, nous la connaissions notamment au côté d’Enrico Rava, c’est Evita Polidoro. Projet où le dosage est subtil de ces standards que l’on dit revisités (Tony Williams, Elvis Costello, Kate Bush ou Ornette Coleman) et de compositions originales, pour les écouter il vous faudra aller à Rome…

Mokthar Samba est devenu un percussionniste et batteur charismatique de l’univers des jazzs électriques et de sa fusion incandescente avec les Afrique(s). Pour SAFAR il a réuni son sextet quasi régulier, consulté son répertoire et sollicité la foultitude impressionnante des stars de ses amis pour gonfler le gang au gré de ses voyages musicaux.


D’Ornette Coleman il est encore question avec le vibraphoniste Karl Berger, une légende de ce jazz qui se libérait notamment autour les projets de Carla Bley, de Michael Mantler, de Charlie Haden, de Don Cherry et que le cornettiste Kirk Knuffke a fait sortir de sa retraite.


En attendant le disque en trio annoncé cet été, c’est en solo, sur le piano d’Alfio Origlio, que Mark Priore joue le blues ; il sera très prochainement à Saint Etienne et en duo, l’accompagnateur de Célia Kaméni qui veut multiplier les expériences nouvelles.


Deux découvertes au gré des albums récents : En attendant Irène, avec une équipe de vieux copains qui s’entendent comme larrons en foire, les duos de saxophones sont un « genre » qui fonctionne très bien Didier Haboyan et Claudio Pallaro … Et Julia Werup, une artiste suédoise multiple, elle est photographe, créatrice de bijoux, poète mais aussi chanteuse un peu « lounge » au côté de son compagnon Thomas Blachman.


Et enfin un nouvel extrait de ces sessions new-yorkaises rééditées du batteur Alex Riel avec Michael Brecker et Mike Stern, sous la haute bienveillance du piano de Kenny Werner et de la contrebasse d’Eddie Gomez, ils donnent le Bessie’s Blues de Coltrane.


Pour les nouvelles « news du jour »:

  • · For My Brothers – Mokhtar Samba
  • · Dispossession – Maria Pia de Vito
  • · Just Let Him Know You Love Him – Julia Werup
  • · En attendant Irène – Didier Haboyan et Claudio Pallaro
  • · Bessie’s Blues – Alex Riel
  • · Ornette – Karl Berger et Kirk Hnuffke
  • · Lonely Woman – Maria Pia de Vito
  • · Sunset Blues – Mark Priore
  • · Here The Moon – Maria Pia de Vito
  • · For Eddy Louiss – Mokhtar Samba