Épisode du 24/07/2024
Et oui, même en juillet vous aurez droit à quelques nouveautés discographiques…
Il est l’un des contrebassistes recherchés de la planète jazz, compagnon attentif des routes de Birelli Lagrène, d’Enrico Pieranunzi, d’André Ceccarelli et de bien d’autres encore, il est aussi fidèle à ses projets personnels originaux. Avec LE TEMPS SUSPENDU, Diego Imbert signe son quatrième opus à la tête de son pianoless quartet né en 2009 avec toujours David El-Malek au ténor, Franck Agulhon à la batterie mais depuis l’exil d’Alex Tassel vers des îles paradisiaques c’est Quentin Ghomari qui joue la trompette. Un quartet qui rappelle, dans sa forme, les aventures révolutionnaires menées par Ornette Coleman et Don Cherry, un jazz que l’on disait libre mais qui faisait appel à une écriture complexe au service des solistes de la légende, Diego signe évidemment les onze titres du nouveau projet, un régal…
Nouvelle salve de réédition du désormais légendaire label ECM avec trois vinyles de luxe de la série Luminescence. Et notamment, une pièce d’orfèvrerie qui aura marqué définitivement l’aventure du jazz contemporain. Premier disque en leader d’un tout jeune guitariste de vingt et un ans découvert par Gary Burton et qui allait contribuer copieusement à l’aventure du label. Nous sommes en 1975, avec BRIGHT SIZE LIFE, Pat Metheny nous propulse à ses côtés trois musiciens qui allaient devenir eux aussi des défricheurs de génie, le batteur Bob Moses (27 ans) et un certain Jaco Pastorius (24 ans) à la basse…
“Personnellement je pense que c’est un grand disque et je le recommande à tout le monde. On y trouve une musique positive et pleine d’énergie — tout simplement excellente.” – Gary Burton, dans les notes de pochette.
Une pianiste américaine qui collait parfaitement à cette fameuse esthétique ECM ; en 2001, Marilyn Crispell remet le couvert pour AMARYLLIS avec, excusez du peu, une ancienne rythmique de Bill Evans : Gary Peacock et Paul Motian. A l’écoute on a l’impression que la musique est très librement improvisée là dans le studio avec trois musiciens particulièrement attentifs, sensibles assurément, à redécouvrir évidemment.
Une chanteuse qui pour ce projet ne frôle plus avec le jazz mais bien plutôt avec l’une des ambiance « classiques » teinté de folk : Annette Peacok aura tout expérimenté, en 2000, elle est entourée par le Cikada String Quartet pour cet AN ACROBAT’S HEART.
La violoncelliste et chanteuse cubaine Ana Carla Maza sillonne toutes nos scènes depuis quelques mois déjà, il faut dire que son dernier projet CARIBE est particulièrement enthousiasmant, voir antidépresseur et donc fortement recommandable ; en quintet, elle sera l’une des belles invitées de Parfum de Jazz au centre d’un espace extraordinaire, presque « fantastique », le Théâtre du Rocher à Pierrelatte le 8 août. Le veille, c’est Youn Sun Nah qui profitera du site, accompagnée par Benjamin Moussay au piano.
En ponctuation de ces annonces, le souvenir d’une rencontre incroyable, là sur la scène du Capbreton Jazz Festival en juillet 2007 pour lequel un quartet de rêve, presque improbable, se laissait aller jusqu’à l’explosion des sens. Evidemment les standards sont le répertoire commun mais là, c’est jouissif… formation cosmopolite avec un pianiste italien, un contrebassiste hollandais, un batteur américain et un guitariste belge, la chantilly est magnifique : Enrico Pieranunzi, Hein Van de Geyn, Joe LaBarbera, Philip Catherine pour Speak Low.
Les actualités brulantes :
Bright Size Life – Pat Metheny
A l’aube – Diego Imbert
Amaryllis –Marilyn Crispell
A Tomar Café – Ana Carla Maza
Les Vagues – Diego Imbert
Speak Low – Philip Catherine / Enrico Pieranunzi
Dos Enamorados – Ana Carla Maza
La Fugitive – Diego Imbert
Mia’s Proof – Annette Peacock
Le temps suspendu – Diego Imbert
Round Trip – Pat Metheny